Deux Wérisiens victimes des atrocités allemandes à Surice en août 1914.

Travail de Philippe BASTIN


 

            Quand on évoque le premier conflit mondial, les images qui viennent d’abord à l’esprit sont souvent les grandes et sanguinaires batailles (la Marne, Verdun, la Somme) ou encore  la guerre de position qui s’installe à partir de la fin de l’année 1914, avec l’apparition des tranchées et de la figure héroïque du poilu.

            Pourtant, la première phase de la guerre, qu’on a appelée la guerre de mouvement, soit l’invasion allemande entre août et octobre 1914, mérite aussi d’être mise en évidence, tant les exactions commises par l’armée du Reich à l’égard des civils furent épouvantables.

 

            Ainsi, du 5 au 26 août 1914, l'armée impériale allemande a exécuté 5 500 civils dans une centaine de communes de Wallonie (qui était placée au centre de l’axe d’invasion), y détruisant plus de 15 000 maisons. Exécutions sommaires et massives, incendies, vols, viols, pillages, les récits de témoins abondent de détails dans la description des horreurs vécues par les populations.

            Parmi les localités qui eurent à subir 10 morts au moins, citons Soumagne (118 victimes civiles), Battice, (33 victimes civiles), Visé (30 victimes civiles), Érezée, Andenne (218 victimes civiles), Somme-Leuze, Anloy, Mussy-la-ville, Neufchâteau, Tintigny (120 victimes civiles), Tamines (383 victimes civiles), Monceau-sur-Sambre (63 victimes civiles), Montignies-sur-Sambre (35 victimes civiles), Ethe (218 victimes civiles), Dinant (674 victimes civiles), Saint-Léger, Virton, Bertrix, Houdemont, Izel, Offagne, Namur, Latour (71 victimes civiles), Anthée (13 victimes civiles), Romedenne, Surice (67 victimes), Arlon. La Flandre et la France furent également touchées, dans une moindre mesure.

           Ces massacres, connus dès 1915, jetèrent le discrédit sur l'Allemagne au plan international ; ils motivèrent aussi l’opinion publique à la guerre tant en Angleterre qu’aux Etats-Unis. Ils furent aussi, dans les années qui suivirent, le sujet d’une bataille tout aussi acharnée, celle de la propagande, chaque camp s’employant soit à stigmatiser, soit à minimiser, voire nier, ces événements. Les atrocités allemandes expliquent aussi l’exode de millions de civils apeurés en mai 1940, ainsi que la retenue relative des soldats allemands à l’égard des civils à la même époque.

 

            Pourquoi ce déchaînement de violence ? Une des premières explications avancées est la peur (on pourrait même dire la psychose) allemande des francs-tireurs. Réminiscence de la guerre franco-prussienne de 1870, l’armée allemande était persuadée que des francs-tireurs cachés parmi la population civile prenaient ses soldats pour cible. Le fait que dans les premières heures de l’invasion les uhlans étaient accueillis par des tirs de petits contingents belges très mobiles et dissimulés dans la nature a dû renforcer le sentiment que ces tirs ne pouvaient venir que de civils. L’Allemagne ira même jusqu’à publier en mai 1915 un « livre blanc » présentant les rapports de ses enquêteurs dépêchés sur place et officialisant cette thèse des francs-tireurs.

            Mais les faits montrent qu’en maints endroits, l’action de francs-tireurs imaginaires fut surtout un prétexte utilisé par les envahisseurs pour justifier leurs sanglantes représailles.

            Ensuite, l’Allemagne fut courroucée par la résistance que lui opposa la Belgique :  à ses yeux, de par son statut de neutralité, elle aurait dû laisser libre passage à ses soldats vers la France. La Belgique fut même accusée d’avoir violé cette neutralité avant même l’invasion en s’alliant à la France pour préparer la résistance. Et cette connivence supposée entre la France et la Belgique parut aux Allemands d’autant plus claire quand l’invasion fut commencée et qu’ils durent faire face à la contre-offensive française. Plusieurs atrocités sur les civils furent d’ailleurs commises par vengeance, après des accrochages sérieux avec l’arrière-garde de l’armée française qui se repliait vers son territoire. Pour les Allemands, la population ne pouvait qu’être complice des soldats français.

            A ces raisons, Adolphe Pickart en ajoute une autre : le recours délibéré à la terreur comme arme de dissuasion. « Il fallait terroriser, plonger les autochtones des régions traversées dans un traumatisme tel qu’ils ne pussent envisager le moindre acte hostile envers les troupes qui progressaient sur leur territoire ». Ces massacres et destructions étaient planifiés. On en a la confirmation dans le Kriegsbrauch (usages de la guerre) de l’armée allemande, les déclarations de certains de ses officiers et surtout leur attitude sur le terrain, qui ne changeait pas, même devant des preuves irréfutables qu’aucun civil n’avait tiré sur eux.

 


            La Terre de Durbuy eut à souffrir de ce déchaînement de barbarie. Adolphe Pickart relate ces heures sombres en détail. Dès le 4 août, les uhlans se montrèrent à Vaux-Chavanne. Jusqu’au 22 août, ils se livrèrent dans la région à divers actes innommables, notamment à Grandménil, Jenneret, Durbuy, Barvaux, Manhay, le comble de l’horreur étant atteint le 20 août à Briscol-Erezée (11 morts) et Somme-Leuze (11 morts).

Deux des victimes des atrocités allemandes qui perdirent la vie à Surice le 25 août 1914 étaient originaires de Wéris.

            Ainsi, l’abbé Marcellin Poskin, né à Lonzée le 17 novembre 1859, fut curé de Wéris de 1890 à 1904. Arrivé d’Izier en juillet 1890 avec sa mère Amélie Verlaine (son père était décédé) et de ses deux sœurs Marie et Thérèse, il partit pour Surice en octobre 1904 avec sa mère et sa sœur Thérèse.

            Son autre sœur, Marie, avait en effet épousé un Wérisien en 1899 : Edmond Schmit. Celui-ci, né à Wéris le 22 juin 1877, fut nommé instituteur du village en août 1897. En février 1911, suite à la nomination d’Edmond comme inspecteur du canton de Châtelet, le couple quittait Wéris avec ses quatre fils pour aller s’installer à Gerpinnes, commune du Hainaut. Le successeur d’Edmond Schmit à Wéris était Robert Lallemand, qui resta en fonction jusqu’en 1941.

            Une trentaine de kilomètres séparant Gerpinnes de Surice, on imagine que les Schmit rendaient souvent visite à la famille Poskin. Le 25 août 1914, la famille Schmit se trouvait à Surice, où elle s’était réfugiée, car ce petit coin du Namurois à l’écart des routes importantes était réputé sûr.

 

                                                         
          L’abbé Marcellin Poskin fut curé à Wéris de 1890 à 1904.                                Edmond Schmit, qui fut instituteur à Wéris de 1897 à 1910

                                                                                                                           et inspecteur des écoles de Gerpinnes 

 

Les événements de Surice (actuelle commune de Philippeville) nous sont connus par une quarantaine de témoignages, dont certains recueillis dès octobre 1914. En août 1914, malgré l’exode massif d’habitants de la région qui, en passant, répandaient des rumeurs très inquiétantes sur les agissements de l’armée allemande, la population de Surice avait choisi de rester sur place ; le premier échevin Durdu avait lancé un appel au calme et rassemblé sous clé toutes les armes du village, même les vieilles pétoires, tablant sur la correction des envahisseurs au vu de l’attitude positive de ses concitoyens.

 

La veille du drame, soit le 24 août, des soldats français du 1er régiment d’infanterie du 1er Corps de la Vème Armée (commandée par le Général Lanrezac), alors en retraite vers la France, ont pris position à deux entrées du village pour entraver l’avancée de l’ennemi. A l’arrivée du 104e régiment du 19ème Corps de la IIIe Armée du Reich (commandée par le Général Von Hausen), un court combat s’engage, laissant des morts de part et d’autre. A la faveur de l’obscurité, les Français se replient vers le Sud, laissant les uhlans maîtres de la place. Durant la nuit, ceux-ci font déjà des incursions dans le village, tuant plusieurs civils et incendiant des maisons. A 6 heures du matin, des soldats des 104ème, 106ème et 107ème régiments du 19ème Corps investissent le village pour une opération de nettoyage planifiée. Chaque maison est fouillée, les occupants sont regroupés, parfois tués sur place selon les circonstances, comme le facteur des postes Léopold Burniaux et ses fils l’abbé Armand Burniaux et Albert Burniaux, tous trois exécutés sous les yeux de leur épouse et mère et de leur fils et frère cadet. Les maisons sont pillées, puis incendiées.

 

 

Aline Diericx de ten Hamme, qui passait l’été chez sa sœur au château de Surice, a fait de cette journée un récit publié dans la revue « Les Annales » du 21 février 1915 (n° 1652). Elle a passé la nuit du 24 au 25 août au château, en compagnie de sa sœur et de plusieurs personnes, dont les abbés Piret, curés d’Anthée, et Ambroise, curé d’Onhaye, l'abbé Gaspard, professeur au collège de Dinant,  le docteur et madame Jacques, médecin d’Anthée. Elle raconte leur arrestation en ces termes :

           

            « La baïonnette au canon, ils nous forcèrent à sortir. Je voulais prendre une petite valise : un soldat me donna un coup sur le bras et m'en empêcha. Ma sœur fut bousculée et eut ses robes lardées de coups de baïonnette, mais elle ne fut pas blessée. Au moment où sortirent les trois prêtres, MM. les curés d'Anthée et d'Onhaye et M. l'abbé Gaspard, les soldats grincèrent des dents, leur montrant le poing et leur appuyèrent la baïonnette à l'endroit du cœur. A ce moment aussi, un Allemand me menaça de son revolver. Pendant cette scène, d'autres, dans le jardin, mettaient le feu aux dépendances de la maison. On nous rangea en ligne et nous pensions notre derrière heure venue. Puis on nous fit faire le tour de la maison et, en passant à côté des fenêtres du rez-de-chaussée, les soldats les brisèrent à coups de crosse. Notre groupe fut ainsi poussé sur la route vers l'église, et il grossit au fur et à mesure qu'il avançait ; des familles sortaient des maisons encore intactes, brutalisées par les soldats.

 

 

            C'est à ce moment que nous vîmes arriver notre curé, M. Poskin, avec sa vieille mère de quatre-vingts ans, sa sœur, Mme Thérèse Poskin, et son autre sœur, Marie, ainsi que le mari de celle-ci, M. Schmidt, inspecteur des écoles à Gerpinnes et leurs quatre enfants, venus, la veille, chercher un refuge à Surice ».

Ces personnes, parmi lesquelles figurent nos ex-Wérisiens, ont été arrêtées au presbytère. La rafle se poursuit, et le groupe de civils, fort d’une soixantaine de personnes, est conduit à la sortie du village, sur un champ en jachère, au lieu-dit « Les Fosses ». A ce moment, selon un témoin rescapé, l’abbé Poskin dit à un officier allemand : « Je jure qu’il n’y avait plus une seule arme dans la commune. Epargnez mes paroissiens ! Prenez-moi à leur place ! ». Mais pour toute réponse, il est menacé d’un revolver, et sa sœur Thérèse le prie de ne pas insister, voyant que c’est inutile. Ensuite, les femmes et les hommes sont séparés.

Empruntons la suite du récit à un autre témoignage, celui de Mme Jacques, l’épouse du docteur.

            « Les hommes furent conduits à environ 50 mètres, près des soldats qui tiraient les mitrailleuses. Ils y furent prestement mis par rangs de quatre, au bord du chemin creux qui va de la maison Canton au groupe de maisons appelé « Pauquis ». En avant, les quatre prêtres, mon mari et mon fils. Maurice Schmit (fils d’Edmond), âgé de 14 ans, allait être mis avec eux, quand un soldat le repoussa parmi les femmes.

            Un officier s’approcha de nous et dit : « Aux femmes et aux enfants, on ne fera rien ; mais les hommes vont être fusillés, parce qu’une jeune fille de 16 ans a tiré sur un de nos chefs ».

Ce qui se passa alors n’est pas à décrire. Femmes et enfants se mirent à crier, à implorer grâce et pitié ; elles se jetèrent à genoux, elles demandèrent à être fusillées. Un soldat allemand pleurait avec elles. L’officier, impassible, avait tourné les talons et préparait activement la fusillade. (…) Cependant, une troupe de soldats armés se disposait devant les hommes. Ceux-ci étaient trop loin pour pouvoir nous adresser une seule parole. Mon fils s’appuyait sur l’un des prêtres, comme pour trouver refuge auprès de lui et on l’entendit dire : « Je suis trop jeune, je n’ai pas le courage de mourir ! ». Alors nous les vîmes agiter les mains ou le chapeau, en un suprême adieu, pendant qu’éclataient les coups de feu et que ces pauvres et innocentes victimes s’affaissaient les unes sur les autres ».   

 

       

Aline Diericx décrit la même terrible scène et sa suite de cette façon :

           « Ne pouvant supporter davantage ce spectacle, je me tournai de côté et me couvris les yeux de mes deux mains. Les soldats tirèrent une salve et tous les hommes s'effondrèrent. On me dit : « Regardez, ils sont tombés ». Quelques-uns n'étaient pas morts sur le coup ; on les voyait remuer l'un ou l'autre membre ; les soldats les achevèrent à coups de crosse sur la tête, et, parmi eux, M. le curé de Surice, qui, m'a-t-on dit plus tard, a eu la tête horriblement tuméfiée. Aussitôt le massacre achevé, les Allemands dépouillèrent les cadavres ; ils prirent les montres, les bagues, les porte-monnaie et les portefeuilles. Sur ces entrefaites, des soldats allemands amenèrent un nommé Victor Cavillot, et, avant même qu'il fût arrivé à l'endroit où venaient d'être fusillés les autres, on tira sur lui et je le vis tournoyer sur lui-même ; son corps tomba dans le chemin creux.

            Une profonde horreur nous étreignait. La mère de M. le curé était si anéantie d'avoir vu tuer son fils, un prêtre si doux et si bon, qu'elle ne pleurait pas et ne faisait que répéter :

- Quel malheur ! Quel malheur ! » Thérèse Poskin allait de sa mère à sa sœur, pâle comme une morte. Mme Schmidt fondait en larmes. Elle savait quelques mots d'allemand et, sa petite fille accrochée à elle, elle avait vainement réclamé pitié pour son mari, disant, ce qui était vrai, qu'il n'était pas même de la localité et s'y était trouvé fortuitement. Et cette petite qui, à la dernière minute, criait à son père :

- Pardon, papa, si je t'ai parfois fait de la peine ! »

C'était poignant. Quant à la femme de Léopold Burniaux, qui venait, pour la troisième fois, de voir tuer un de ses fils sous ses yeux, elle allait, comme folle, le regard hébété, disant :

- Partons d'ici. Allons-nous-en! Allons-nous-en !

            Mais on nous obligea à rester. Pendant ce temps, je vis notre maison prendre feu à son tour, ainsi que l'église, et l'école. Ce ne fut, toutefois, que vers midi que ces bâtiments s'écroulèrent. En voyant brûler ma maison paternelle et disparaître tant de souvenirs, mon cœur se serra davantage et ma pensée s'attacha à toutes ces choses auxquelles je tenais tant et que je ne reverrais plus ».

 

Ils sont ainsi 38 hommes à être tombés au cours de ce qu’on a appelé « la grande fusillade ». Au total, 69 civils ont été tués à Surice, dont 36 du village, et sur les 138 maisons, 130 ont été détruites.

            Les bourreaux s’en prennent aussi au village voisin, Romedenne. Y trouvant moins d’hommes (car beaucoup d’habitants avaient fui), ils exécutent également des femmes et des enfants. Bilan : 11 morts et 119 maisons incendiées.

La version officielle allemande du massacre de Surice est la suivante : « Le 24 août au soir, commença à Surice une attaque des habitants contre les troupes allemandes, qui avaient devant elles l’ennemi et dans le dos les francs-tireurs. Un certain nombre de ceux-ci, dont trois prêtres, durent être fusillés, en conformité des lois de la guerre. Les nombreux témoins de la fusillade sont là pour rappeler ce qu’a dit l’officier exécuteur : les victimes n’ont pas été accusées d’avoir tiré, on les savait innocentes, mais on les tuait en guise de représailles ‘parce qu’une jeune fille avait tiré’ ».

 

 

Aux Fosses, après la fusillade, les meurtriers enjoignent les femmes d’aller chercher des bêches pour creuser une fosse, ce qu’elles refusent catégoriquement. Le 26, quatre hommes rescapés revenus au village sont réquisitionnés par les Allemands pour creuser une fosse et y jeter pêle-mêle les corps des fusillés. « Cinquante fois, assurent ces malheureux, ils durent, sous la menace de coups ou d’une balle, se mettre à genoux, ou demander pardon, ou crier ‘Vive l’Allemagne !’ » (récit de Mme Jacques).

            Le pillage systématique des maisons du village dure jusqu’au 28 août, date à laquelle l’ordre d’évacuer est donné aux soldats du Reich.

            Ce n’est que le 8 septembre qu’une sépulture collective digne de ce nom est donnée aux victimes de la grande fusillade, sur les lieux du massacre. On y aligne les cadavres, à l’exception de l’abbé Poskin et d’Edmond Schmit, transférés au cimetière, et de Gaston Burniaux et ses fils, enterrés dans le jardin de la maison familiale. Par la suite, les corps des autres prêtres seront exhumés pour être rendus aux familles.  

 

            Le travail de mémoire pouvait commencer. Outre les traces écrites, Surice a, sur la place, son monument aux victimes du massacre du 25 août. Sous le jubé de l’église, une inscription rappelle la tragédie en ces termes «  Souvenez-vous, Seigneur, de nos soixante-neuf martyrs du 25 août 1914 dont vos cinq prêtres ». Sur les lieux de la fusillade, a pris place un mémorial, où une cérémonie du souvenir est encore célébrée chaque année à la date anniversaire. Et le chemin qui y mène a été baptisé « Rue des fusillés »

            A Gerpinnes, il y a une « Rue Edmond Schmit », honneur également réservé à d’autres martyrs de la barbarie allemande.

                    

            Le corps d’Edmond Schmit est revenu dans son village natal. A l’entrée du cimetière, on peut voir sa tombe.

La croix est tombée du sommet de la stèle et mériterait d’y être replacée. On lit l’épitaphe suivante : 

ICI REPOSENT LES RESTES GLORIEUX DE / MONSIEUR EDMOND SCHMIT / ÉPOUX DE DAME MARIE POSKIN / NÉ À / WÉRIS / LE 21 JUIN / 1877 / TOMBÉ SOUS LES COUPS / DE LA BARBARIE ALLEMANDE / LE 25 AOUT 1914 / QUE CE NOBLE MARTYR / REPOSE DANS LA PAIX DU SEIGNEUR / ET QUE DE LÀ-HAUT / IL  VEILLE SUR SON ÉPOUSE ÉPLORÉE / SUR SES CHERS ORPHELINS / SUR TOUTE SA FAMILLE /  R.I.P.

 

            Sur la stèle, on voit, sculptés en bas-relief, un lion et un aigle, le premier terrassant le second.

 

 

La plupart des victimes de la « grande fusillade » ont été inhumées sur place, dans une fosse commune. Un mémorial y a été érigé. Une cérémonie du souvenir y est célébrée le 25 août de chaque année.


Philippe BASTIN

Sources

 

-PICKART A., « L’invasion allemande dans l’ancienne Terre de Durbuy », Terre de Durbuy n° 2. 2ème année, 1983.

-Chanoine SCHMITZ Jean & Don Norbert NIEUWLAND, Documents pour servir à l’histoire de l’invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg, 5ème partie (tome VI) L’Entre-Sambre-et-Meuse.

-CUVELIER J., La Belgique et la guerre, 2ème tome, L’invasion allemande, Henri Bertels Editeur, Bruxelles, 1921.

 

Internet :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Atrocites_allemandes

http://www.greatwardifferent.com/Great_War/index.htm

http://collections14-18.skynetblogs.be/

http://www.histoire-image.org

Les dessins illustrant le récit du massacre de Surice sont empruntés au site internet http://www.greatwardifferent.com. L’auteur de ce site les a puisés dans « La Belgique héroïque et martyre », titre d’une revue hebdomadaire parue après l’armistice ; mais c’est aussi le titre d’un numéro spécial de la revue « L’Art et les artistes », Paris, 1916.

 

Merci à André Fonck (Wéris), François Bellin (Tohogne), Geneviève Lusiaux, Denys-Louis Colaux (Gerpinnes), M. et Mme Nuyts, Ludovic Malinowski (Surice).